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Vincent Lindon, acteur et co-scénariste du film Paparazzi
投稿日 1998年9月1日
最後に更新されたのは 2017年8月25日
Interview de Vincent Lindon au 6e festival du film français de Yokohama
 
Franc-Parler: Comment êtes-vous entré dans le monde du cinéma?
Vincent Lindon: Par hasard. J’ai voulu à un moment entrer dans une école de théâtre alors je me suis inscrit et puis j’ai suivi des cours et puis à un moment, il y a un metteur en scène qui m’a remarqué, qui m’a engagé et puis du coup il y a un autre metteur en scène qui m’a vu dans le film et qui m’a dit: «Tiens, j’aimerais bien vous prendre pour tel rôle», donc j’ai fait un deuxième film, puis un troisième film, puis un quatrième film.
 
Franc-Parler: Vous aviez quel âge?
Vincent Lindon: Quand j’ai commencé? 24 ans.
 
Franc-Parler: C’est la première fois que vous venez au Japon?
Vincent Lindon: C’est la deuxième fois que je viens à Yokohama. Je suis venu une fois pour La crise de Coline Serreau et puis l’année dernière je devais venir avec Fred, un film de Pierre Jolivet et je ne suis pas venu et cette année je suis venu avec deux films: L’école de la chair et Paparazzi.
 
Franc-Parler: J’ai l’impression que ce sont deux films complètement différents?
Vincent Lindon: Ah oui, complètement. C’est ça qui est intéressant quand on est acteur. C’est de faire quelque chose qui n’a absolument rien à voir: le fait, disons de se mettre dans la peau d’un personnage, et hop de changer, puis de se mettre dans la peau d’un autre personnage. Si c’est toujours pour faire les mêmes rôles, ce n’est pas très amusant.
 
Franc-Parler: Qu’est-ce-qui vous a amené à tourner ce film?
Vincent Lindon: On a trouvé que c’était une bonne idée avec Patrick Timsit avant la mort de Lady Di et puis après le drame qui s’est passé on a beaucoup réfléchi et on s’est dit que ça servait à rien de ne pas le faire. Si on n’avait pas fait le film c’était dommage. On peut rire de tout dans la vie, on pouvait faire rire sur n’importe quel sujet, à partir du moment où on le faisait bien, avec des limites et avec respect. On a donc décidé de faire le film Paparazzi et on s’est dit après c’est quand même intéressant d’utiliser un titre dont le mot est connu par 7 milliards d’individus sur la Terre.
 
Franc-Parler: Est-ce que les gens vont rire?
Vincent Lindon:Ben on va voir. Je crois que les Japonais l’ont acheté: il y a un distributeur qui a acheté le film. Il va sortir au Japon à Tokyo.
 
Franc-Parler: Qu’est-ce que vous faites en dehors des tournages?
Vincent Lindon: Dans la vie? Je me repose, je vais beaucoup au cinéma, je lis, je dîne beaucoup avec les copains, ben comme un homme normal. Je passe le temps.
 
Franc-Parler: Quel est votre auteur préféré?
Vincent Lindon: De livre? Bon, dans les auteurs modernes je crois, c’est Stéphane Sweig, et dans les auteurs beaucoup plus anciens, Flaubert.
 
Franc-Parler: Vous ne lisez pas la presse?
Vincent Lindon: Si, si, je lis les journaux. Oui, je lis les journaux pour me tenir informé de ce qui se passe, mais comme tout le monde quoi, mais pas énormément. Le matin pendant mon petit déjeuner, je regarde ce qui se passe sur la Terre.
 
Franc-Parler: Et ça, qu’est-ce-que c’est? [à propos d’un livre en japonais sur le sofa]
Vincent Lindon: Ça c’est un livre qu’une journaliste m’a offert sur Paris et en japonais.
 
Franc-Parler: Vous faisiez semblant de parler japonais?
Vincent Lindon: Oui, oui. C’est pour faire une blague à quelqu’un: j’ai fait croire que je comprenais très bien le japonais et là, c’est une photo de moi dans le journal. Non, je faisais croire à la fille d’Unifrance que je comprenais bien le japonais et que je n’avais pas besoin d’interprète. Je lui lisais des trucs en japonais et elle me disait c’est pas possible. «Si, si je te jure», je lui ai dit, «J’ai vécu 6 mois au Japon.» C’était une blague. Je ne comprends pas un mot.
 
Franc-Parler: Vous parlez quelles langues?
Vincent Lindon: L’anglais, l’espagnol un petit peu et le français et puis l’italien, je comprends tout. Oui, je comprends très bien. Je ne dis pas un mot mais je comprends tout.
 
Franc-Parler: Vous avez fait des études à l’université?
Vincent Lindon: Oui. J’ai passé mon bac et après j’ai fait une préparation dans une école de commerce pendant deux ans.
 
Franc-Parler: Pourquoi?
Vincent Lindon: Eh bien, parce que j’avais envie et puis parce que j’étais jeune, j’avais vingt ans. Je suis devenu acteur après.
 
Franc-Parler: Avant vingt ans, vous n’avez jamais pensé à devenir un acteur?
Vincent Lindon: Non. Ça s’est déclenché d’un coup, à vingt-quatre ans.
 
Franc-Parler: Est-ce-que vous avez commencé à réaliser?
Vincent Lindon: Oui, j’ai envie de faire un film l’année prochaine. Je vais mettre en scène un film. Je suis en train d’écrire avec un auteur. On a débuté il y a deux mois, il a écrit trente pages pour avoir un début d’histoire. On a rendez-vous avec un producteur à la rentrée, dans un mois et si ça marche on peut le mettre en scène dans un an.
 
Franc-Parler: C’est quoi?
Vincent Lindon: Oh, c’est compliqué. C’est difficile à expliquer: c’est un petit film sur un jeune homme, enfin un homme de mon âge, qui se lance dans la politique. C’est sur la politique mais c’est sur la motivation d’un homme qui veut plaire à sa femme, pour qu’elle devienne amoureuse de lui, qui veut grimper dans la politique pour devenir important parce qu’il pense que c’est parce que l’on devient important, que les femmes sont amoureuses de lui.
 
Franc-Parler: Vous avez déjà pensé à quelqu’un pour le film?
Vincent Lindon: Moi. je vais mettre en scène et jouer. Je vais faire les deux. Et la femme: j’ai pensé à une actrice française qui s’appelle Sandrine Kiberlain, qui est venue il y a deux ans, il y a trois ans ici pour un film, je crois. Un film qui s’appelle Beaumarchais.
 
Franc-Parler: Combien y a-t-il de gens sur le plateau?
Vincent Lindon: Ça dépend du type de film quand c’est un long film, moi j’aurais vingt personnes. Il y a un caméraman, un chef opérateur qui fait la lumière, quelqu’un qui fait le point, quatre personnes…, quatre personnes derrière la caméra.
 
Franc-Parler: Pour un court métrage, on a besoin de 6 personnes.
Vincent Lindon: Ah oui pour un court-métrage, mais pour un long métrage il faut plus de gens: La régie, une production, il y a beaucoup plus de monde. Je sais qu’avec six personnes. on peut faire un film.
 
Septembre 1998
Propos recueillis: Akihiro Ando
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